«The Revenant» : une leçon de cinéma

Inarritu avait déjà fait très fort, l'an dernier, avec «Birdman». Mais cette année, il va encore plus loin. Avec «The Revenant», inspiré de l'histoire vraie d'Hugh Glass, ce trappeur américain abandonné et laissé pour mort par ses équipiers lors d'une expédition en 1823, il livre une vraie leçon de cinéma.

Incarné par Leonardo DiCaprio, qui a enfin décroché son Oscar de meilleur acteur ce weekend à Los Angeles, Hugh Glass va tenter de survivre dans un environnement hostile pour se venger de celui qui l'a trahi. Entre film d'auteur et blockbuster, ce western enneigé frôle la perfection. Inarritu, qui a reçu ce weekend son deuxième Oscar de meilleur réalisateur consécutif, montre ce qu'il sait faire. Et que c'est beau !

Techniquement impeccable, tourné en extérieur et en lumière naturelle dans des paysages tous plus sublimes les uns que les autres, son sixième film est tout simplement envoûtant. C'est en fait un impressionnant exercice de style métaphorique qui enchaîne les plans-séquences et les scènes mémorables (comme celle de la bataille d'ouverture ou celle de l'attaque du grizzly ou encore celle du combat final).

Tom Hardy est une nouvelle fois excellent tandis que la photo de Lubezki est, sans surprise, magnifique et que la BO du trio Sakamoto, Noto et Dessner fonctionne à merveille. Mais il subsiste quelques petites imperfections. En effet, on notera deux ou trois longueurs et, parfois, un peu d'esbroufe malvenue (comme la scène des bisons ou celle du cheval).

Pourtant, «The Revenant» se positionne déjà indéniablement comme l'un des grands films de l'année, si ce n'est de la décennie. A voir absolument.

Western américain d'Alejandro Gonzalez Inarritu avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy et Domhnall Gleeson. Durée : 2h36

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